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Sommaire


Par R. Bourdeix, 2023
Les informations présentées sur ce site ont été mises à jour dans le cadre de missions commanditées pour la plupart par le Ministère de l'Agriculture de Polynésie française. L'un des objectifs de ces missions était de cataloguer les variétés de cocotier du Fenua et d'organiser leur conservation. Ces variétés, dont la plupart ont été crées par les anciens polynésiens, constituent un important capital agricole, culturel et social. Elles peuvent notamment servir à créer de nouvelles variétés performantes pour les agriculteurs et à diversifier les produits de la filière cocotier.

Nouvelles locales et internationales du monde du cocotier
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  • En 2022, nous avons publié un poster illustrant les fabuleuses variétés de cocotier recencées en 2021 en Polynésie Française.
Pour voir l'ensemble du poster,Cliquez sur la photo!
  • En 2022, publication d'un  film de 7 minutes sur les cocotiers Nains Compact en Polynésie française
Cliquez sur l'image pour voir le film

 Les variétés de cocotier en Polynésie Française

On trouvera les informations suivantes:
      1. Les Nains Compacts Polynésiens et les "Super Nains"
      2. Les Ha'ari Papua
      3. Les Nains à Troncs Fins, 
      4. Les types Grand
      5. Les types Semi-Grand, et 
      6. Les cocotiers hybrides, qui résultent de croisement entre ces différents types.  
  • Des études particulières concernent les variétés et formes rares de cocotier, et en particulier:  les cocotiers  à corne; les cocotiers médicinaux; les Kaipoa à bourre tendre et/ou sucrée; les Pia dont l'amande est parfois tendre et gélatineuse; ceux à noix rayéesceux dont les jeunes fruits changent de couleur; ainsi qu'un rare cocotier de Fakarava semblant produire des rejets comme un bananier!
  • Les variétés de cocotier sont l'une des richesses des traditions polynésiennes. Voulez-vous créer une micro-collection, ou vendre des semences de cocotier? Nous encourageons ces initiatives privées qui permettront la constitution ultérieure de la Collection de Variétés de Cocotiers de Polynésie Française, et contribueront à développer le marché privé nullsemences de cocotier au Fenua. A Hawaï, par exemple, un jardinier vend à 100 USD l'unité des plants d'une certaine variété de cocotier nains, bien moins belle que certaine que l'on trouve au Fenua...
  • Une description des  méthodes de prélèvement foliaires pour réaliser des analyses ADN qui peuvent contribuer à l'identification variétale.
  • Une réflexion sur l'organisation de concours variétaux en 2020.
  • Une bibliographie reproduisant les listes variétales établies dans le passé par les divers chercheurs et écrivains s'étant penché sur le sujet.

  Collecte et conservation de la diversité des cocotiers 

  Amélioration génétique et sélection des variétés de cocotier 


La Direction de l'Agriculture est le principal pourvoyeur de semences de cocotier. En 2019, elle produit à Raiatea des hybrides (Nain Vert Brésil x Grand Rangiroa) ou des plants de Nain Vert Brésil. Quelques opérateurs privés (en général des retraités) vendent en quantité réduite des plants de Nain Jaune Malaisie "Tahiti" et de Nain Vert Compact. Il existe une réelle opportunité de développer de petites entreprises privées vendant des semences de cocotier en Polynésie Française.
Recherche agricole, techniques et semences


  Traditions polynésiennes et aspects culturels  

Une publication d'ethnobiologie, disponible seulement en anglais, propose une description des mécanismes de perte de diversité variétale et de savoirs traditionnels concernant la la cocoteraie de Polynésie Française, et des solutions proposées par les scientifiques pour tenter de limiter ces pertes.

les îles nées d'un cocotier telles que racontées par les habitants de Fakarava, 
Le cocotier dans le Heiva: un présent et de possibles futurs
Comment accroître la consommation de produit du cocotier dans l’hôtellerie locale
Consommation des produits du cocotier en Polynésie Française
A la recherche des variétés perdues...
D'anciens livres parlent de la cocoteraie de l'île d'Anaa, qui serait à l'origine de la plupart des cocoteraies des Tuamotu, et des premiers habitant de ces îles.
Quelques données d'archives, issus essentiellement de recherches menées par R. Bourdeix sur Gallica, fournissent des informations anciennes sur l'agriculture et la population de la Polynésie Française. 

Tuamotu
"Contrary to the present situation, there existed in the Tuamotu group in pre-European times very few coconut palms, and on uninhabited atolls there were no coconut trees at all. This fact is proved not only by the numerous native traditions but also by the observations of the first European visitors to the group.'" 

21. Le Nain Vert du Brésil

Par R. Bourdeix, 25 Novembre 2019

Le Nain Vert du Brésil est une variété emblématique. Ses jeunes noix sucrées sont vendues pour la boisson le long des plages tropicales du Brésil. Dans ce pays, d’immenses plantations gérées de façon intensive alimentent le marché de l’eau de coco, qui s’est développé récemment de façon très importante. 

Conservation et diffusion 

Le Nain Vert du Brésil (BGD) est conservé au Brésil et dans les collections au champs d'au moins huit autres pays. Il est représenté par 17 accessions totalisant plus de 3000 cocotiers. Il a été introduit dans les collections du Bénin, du Ghana, des Philippines, du Sri Lanka, du Vietnam et de la Tanzanie en provenance de Côte d’Ivoire. Des semences ont également été envoyées en Guyane et en Polynésie Française dans les années 1980. Au Fenua, elles ont d’abord été plantées à la Station de Recherches sur le cocotier de Rangiroa puis la variété s’est largement disséminée, notamment à Raiatea, Tahiti et Moorea.
Planche réalisée en 2019
En Polynésie Française

Comment l’identifier ? 

Plus de 45 variétés de Nains Verts sont référencées dans le monde entier. Certains d'entre eux peuvent être facilement distingués du BGD. Les nains verts de Pilipog, Catigan, Tacunan, Sri Lanka et de la Thaïlande présentent toutes des caractéristiques de fruits différente de celle du BGD. 
Cette variété a généralement un tronc mince, d'environ 20-25 cm de diamètre, avec peu ou pas de bulbe basal. Les plus jeunes feuilles au sommet du cocotier sont bien dressées, plus que celles des nains de Malaisie. En raison de son pédoncule court, le régime est bien soutenu par les pétioles des feuilles. Les fruits sont de forme oblongue, avec une couleur verte intense. Le poids moyen des fruits varie de 556 g dans les zones sèche de Tanzanie à 1090 g dans les riches sols volcaniques du Vanuatu. À l'intérieur des fruits, les noix sont presque sphériques et pèsent de 353 à 556 g. 
Ce nain a reçu plusieurs noms dans différents pays. Par exemple, BGD est également connu sous le nom de nain vert de Guinée équatoriale (EGD) en Afrique. Il est difficile de comparer les cocotiers plantés sur différents continents et dans des environnements divers. Le Kit de marqueur moléculaire mis au point par le CIRAD pour le réseau COGENT n’est pour l’instant pas assez précis pour établir une différence précise entre tous les nains verts. Lorsqu’il sera plus discriminant, ce kit contribuera à réduire le nombre de variétés de Nain Vert, certains étant le même matériel génétique conservé sous des noms différents. 

Production et rendement 

BGD commence généralement à fleurir 2 à 3 ans après la plantation. Dans des conditions moyenne, Il produit 50 à 100 fruits par arbre et par an. Au Brésil, cultivé avec irrigation et une forte fertilisation minérale (7kg/arbre/an), sa production peut dépasser 200 fruits à l’hectare, avec environ 400 ml d’eau par fruits. Les rendements les plus élevés ont été obtenus dans des zones très sèches, ou l’ensoleillement est maximum et où il n’existe pas de maladie du cocotier, avec une abondante irrigation. Des chiffres de 350 fruits par arbre et par an ont été atteint pour certaines années, mais la taille des fruits se réduit. A noter que ces rendements élevés sont atteints parce que les noix sont coupées au stade « à boire », donc les cocotiers n’ont pas à terminer la maturation complète de leurs fruits ; il est très probable que si les noix récoltées étaient matures, le rendement ne serait pas aussi élevé. 
L'eau des jeunes noix est sucrée (6 à 6.5% °Brix). Actuellement, plus de 60000 hectares de ce cultivar sont plantés au Brésil et fournissent les grandes compagnies américaines. Certains agriculteurs brésiliens sont devenus très riches en vendant les noix à boire. 

Autres informations 

BGD a été utilisée comme femelle pour la production expérimentale de nombreux hybrides. Cependant, en Côte d’Ivoire, aucun de ces hybrides n’a été diffusé auprès des agriculteurs. Les descendants de BGD étaient plus hétérogènes que ceux obtenus avec d'autres nains, tels que les Nain Jaunes et Rouge de Malaisie. En Afrique, les hybrides atteints de BGD étaient également plus sensibles à la chute des noix causée par des champignons du genre Phytophthora. 
L’hybride entre le Nain Vert Brésil et le Grand de Rangiroa a été recommandé et produit en Polynésie Française. Il semblait bien adapté aux sols coralliens. Cependant la difficulté à séparer les hybrides des nains au stade de la pépinière a causé quelques problèmes. Des croisements de BGD sont également testés au Brésil qui, pour l’instant utilise plutôt des hybrides à base de nains Malais ou de Nain Rouge Cameroun. 

Références 

Pour plus d’information et d’images, voir: 
De Nucé de Lamothe M, Rognon F. 1977. Les cocotiers Nains à Port Bouët. Oléagineux 32: 367- 375. 
Ferreira JMS, DRN Warwick, Siqueira LA. 1994. Cultura do Coqueiro no Brasil. EMBRAPA-SPI, Aracaju, Brésil.
Nain Vert du Brésil photographié à Raiatea. © R. Bourdeix, 2019

Nain Vert du Brésil photographié en bord de route à Raiatea. © R. Bourdeix, 2019





Planche réalisée en 2010
pour le catalogue du réseau COGENT




20. Nain Jaune de Malaisie population Tahiti

Par R. Bourdeix, 2019

En Polynésie Française, cette variété est très rare. Au niveau mondial, c’est la plus répandue et la mieux conservée, car elle sert de témoin génétique de référence dans les collections nationales et internationales. 

Conservation et diffusion

Dans les collections du réseau International COGENT, MYD est conservé par 28 accessions, totalisant plus de 16 000 cocotiers. Au moins quinze pays conservent cette variété en collection : Bénin, Brésil, Côte d’Ivoire, Fidji, Inde, Indonésie, Jamaïque, Mexique, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Tanzanie, Thaïlande, Vanuatu, Vietnam et Malaisie.

Sur l’île de Tahiti à Punaauia, en 2019, un retraité du nom de Tony Tupuaitua commercialisait des plants germés de Nains Jaunes. En cas d’achat, attention de bien choisir les plants ayant le pétiole des jeunes feuilles de couleur jaune : ceux avec des pétioles vert ou bruns sont des hybrides naturels, qui seront plus productifs mais ne reproduiront pas fidèlement la variété parentale.

En 2019, à Tahiti, il existait deux cocotiers âgés et au tronc grêle sur le front de mer de Papeete (-17.540620, -149.571590), qui présentent la canopée typique des Nains Jaunes Malais, avec ses feuilles retombantes et courbes à l’extrémité. Ces deux individus présentent des fruits relativement allongés et qui semblent riches en bourre, mais nous pensons qu’il s’agit d’un effet lié à l’âge et à l’environnement peu favorables. Il s’agit bien de Nains Jaune Malais. En revanche, près de la plage Vaiava, il existe deux cocotiers ressemblant à des Nains Jaunes Malais excepté que la forme de leurs jeunes feuilles est droite et non courbée, ce qui pourrait indiquer qu’il s’agit d’une autre variété de Nain Jaune.

A Raiatea, nous avons identifié trois cocotiers Nain Jaune Malais planté en alternance avec des Nains Verts du Brésil dans un jardin qui aurait appartenu à un agent de l'agriculture, M. William Brillant, maintenant décédé. Il y a aussi un Nain Jaune Malaisie devant le bâtiment de la Subdivision Administrative des Iles sous le Vent à Uturoa.

Le nain Jaune de Malaisie est moins pratique à utiliser que le Nain Rouge pour l’utilisation dans les nouveaux champs semenciers. Nous conseillons cependant de multiplier la variété en en plantant une cinquantaine dans une collection et autant selon le système de collection délocalisée à base communautaire.


Ci dessous la planche descriptive réalisée en Polynésie Française en Novembre 2019.


Conservation et diffusion

Dans les collections du réseau International COGENT, le Nain Jaune Malaisie (MYD) est conservé par 28 accessions, totalisant plus de 16 000 cocotiers. Au moins quinze pays conservent cette variété en collection : Bénin, Brésil, Côte d’Ivoire, Fidji, Inde, Indonésie, Jamaïque, Mexique, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines, Tanzanie, Thaïlande, Vanuatu, Vietnam et Malaisie.
Sur l’île de Tahiti à Punaauia en 2019, un retraité du nom de Tony Tupuaitua (téléphone 40 45 49 54) commercialise des plants germés de Nains Jaunes à 1000 FP l’unité. En cas d’achat, attention de bien choisir les plants ayant le pétiole des jeunes feuilles de couleur jaune : ceux avec des pétioles vert ou bruns sont des hybrides naturels, qui seront plus productifs mais ne reproduiront pas fidèlement la variété parentale.
En 2019, à Tahiti, il existait deux cocotiers âgés et au tronc grêle sur le front de mer de Papeete (-17.540620, -149.571590), qui présentent la canopée typique des Nains Jaunes Malais, avec ses feuilles retombantes et courbes à l’extrémité. Ces deux individus présentent des fruits relativement allongés et qui semblent riches en bourre, mais nous pensons qu’il s’agit d’un effet lié à l’Age et à l’environnement peu favorables. Il s’agit bien de Nains Jaune Malais. En revanche, près de la plage Vaiava (-17.664280, -149.595443), il existe deux cocotiers ressemblant à des Nains Jaunes Malais sauf que la forme de leurs jeunes feuilles est droite et non courbée, ce qui pourrait indiquer qu’il s’agit d’une autre variété de Nain Jaune.
A Raiatea, nous avons identifié trois cocotiers Nain Jaune Malais planté en alternance avec des Nains Verts du Brésil dans un jardin (-16.795428, -151.491927) qui aurait appartenu à un agent de l'agriculture, M. William Brillant, maintenant décédé . Il y a aussi un Nain Jaune Malaisie devant le bâtiment de la Subdivision Administrative des Iles sous le Vent à Uturoa (-16.727452, -151.446227).

Comment l’identifier ? 

Un jaune tirant parfois légèrement sur le vert, correspond à la couleur des pousses, des pétioles, de l'inflorescence et des fruits immatures. Lorsque les fruits sont jeunes (6 à 9 mois), leur couleur est souvent jaune pâle avec des reflets verts. De nombreux autres nains jaunes ressemblent à cette variété, au Sri Lanka, le Nias en Indonésie, le Chowgat en Inde, le Pemba en Tanzanie et bien d'autres. Le Nain Jaune de Samoa produit des fruits de couleur jaune plus pâle et a été observé comme plus tolérant aux vents cycloniques dans la collection nationale du Vanuatu. 
Parmi tous ces nains jaunes, c’est surtout la forme des jeunes feuilles qui permet de distinguer le Nain Jaune Malais. Les feuilles les plus jeunes, en haut du cocotier, ne sont pas droites mais courbées. La canopée supérieure ressemble à des cheveux en désordre. Ces deux caractéristiques sont beaucoup plus net chez MYD que chez son cousin le Nain Rouge Malais. En raison de son pédoncule court, le régime est bien soutenu par les pétioles des feuilles et apparaît comme collé au tronc. 
Les techniques moléculaires (RFLP) ont confirmé que les Nains Jaunes de Malaisie et du Ghana sont identiques. En revanche, tous les cocotiers appelés « Nains Jaunes Malais » du monde pourrait ne pas être exactement du même génotype. En Polynésie Française, il a des indications, notamment la forme des jeunes feuilles, que plusieurs types de Nains Jaunes à troncs fins pourraient exister. Ceci demande à être confirmé par des études supplémentaires. Quoiqu'il en soit, les différents arbres décrits devraient être collectés pour conservation et observation dans une collection ex situ. Qu’il existe une ou plusieurs populations distinctes, toutes seraient intéressantes pour tester de nouvelles combinaisons hybrides. 

M. Tony Tupuaitua, qui collecta cette variété de Nain Jaune à Arue à l’âge de 19 ans,
et qui en 2019, à plus de 80 ans, continuait à la conserver et à la vendre.
© R. Bourdeix, 2019

Origine et histoire 

Selon Gangolly et al. (1957), ces cocotiers auraient été introduits en Malaisie entre 1890 et 1900 par des planteurs d'un lieu appelé Kryon ou Krion, qui se trouverait en Indonésie. La variété n’a pas été introduite officiellement en Polynésie Française. Elle peut provenir de nombreux autres pays du Pacifique comme Samoa ou Fiji, ou elle est courante. 

Production et rendement 

MYD produit généralement des fruits de taille moyenne, oblongs, pesant de 700 à 800 g. Le poids du fruit est très variable, sa moyenne variant de 370 g (en Inde) à 1752 g (au Vanuatu) en fonction de facteurs environnementaux. À l'intérieur des fruits, les noix sont presque sphériques et pèsent généralement entre 350 et 450 g. 

Dans des conditions moyennement bonnes, le Nain Jaune de Malaisie commence à fleurir deux ans après la plantation et peut produire 80 à 100 fruits par an et par palmier (avec une densité de plantation de 205 palmiers par ha et sans irrigation). Au Brésil, en culture intensive avec irrigation et une importante fumure minérale, il peut produire jusqu’à 200 fruits par arbre et par an. L'eau des jeunes noix est douce et savoureuse, mais pas aussi sucrée que certains nains verts. L’amande est assez fine et donne un coprah caoutchouteux, avec une teneur en huile d’environ 69%. MYD est sensible aux conditions environnementales défavorables et à la sécheresse, et produit souvent de façon alternative, une bonne année était suivie d’une mauvaise. 

Autres informations 

Le Nain Jaune Malais a longtemps été tolérant à la maladie du jaunissement mortel en Jamaïque, jusqu’à ce que le pathogène évolue. Il est sensible aux maladies voisines existant en Tanzanie et au Ghana. Le réseau international COGENT recommande systématiquement son utilisation comme témoin génétique pour les expérimentations et les collections de nain. MYD est également assez souvent choisi pour développer de nouvelles technologies telles que la culture in vitro d'embryons zygotiques. Il est parent de plusieurs hybrides mondialement utilisés. On peut notamment citer l’hybride PB121, créé en Côte d’Ivoire, et l’hybride Maypan de Jamaïque. Tous les autres types de cocotiers nains sont évalués en comparaison avec le Nain Jaune de Malaisie. Il serait donc fort dommageable de laisser cette variété disparaître en Polynésie Française. En effet, lorsque les activités de recherches en amélioration du cocotier reprendront en Polynésie Française, cette variété permettra de relier ce qui se fait au Fenua avec les recherches menées dans le reste du monde. 
Pour la conservation de cette variété, il est suggéré de commencer par planter en isolation une cinquantaine de cocotiers Nains Jaunes en mélange avec autant de cocotiers d’une variété verte de cocotier (Nain Compact ou Grand). Les semences prélevées sur le nain seront des nains si leur germe est jaune, et des hybrides si le germe est vert. Les semences prélevées sur la variété verte et germant verts seront soit cette variété, soit des hybrides ; si ces semences ne germent pas vert, il vaut mieux ne pas les planter, il s’agit d’illégitimes. si ces semences ne germent pas vert, il vaut mieux ne pas les planter, il s’agit d’illégitimes. Une autre solution est de disséminer une trentaine de Nains Jaunes Malais dans des lieux et parcs publics. Les cocotiers grandissent de 20 à 30 cm par an pendant les vingt premières années, puis cette croissance

Références 

Gangolly SR, Satyabalan K, Pandalai KM. 1957. Varieties of the coconut. Indian Coconut Journal 10:3-28.
De Nucé de Lamothe M, Rognon F. 1977. Les cocotiers nains à Port Bouët (Côte d’Ivoire). I. Nain Jaune Ghana, Nain Rouge Malaisie, Nain Vert Guinée Equatoriale et Nain Rouge Cameroun. Oléagineux 32:367- 375.

19. Nain Rouge de Malaisie

Par R. Bourdeix, 25 Novembre 2019

Très répandue au niveau mondial, cette variété est rare en Polynésie Française. En 2019, seulement deux arbres adultes à Tahiti et quatre à Moorea ont pu être observés. Sa conservation vient cependant d’être sécurisée par la Direction de l’Agriculture, qui en 2015 a a récupéré environ 200 semences des arbres situés à Moorea (-17.532373, -149.773018) pour les planter en haut du champ semencier de Raiatea.

Conservation et diffusion

Le Nain Rouge de Malaisie (MRD) est conservé dans les centres de ressources génétiques d'au moins 17 pays par 32 accessions, pour un total de plus de 7 000 palmiers. Dans de nombreuses îles de la région du Pacifique, ce nain rouge est plus fréquemment planté que son cousin jaune.

Pour la conservation de cette variété en Polynésie Française, il est suggéré de planter en isolation deux ou trois dispositifs comprenant une trentaine de Nains rouges Malais, autant de Nains Compacts Rouges (populations Maria ou Bora Bora), et une quarantaine d’une bonne variété de cocotiers Verts (Nains Compacts, ou Grand à bourre fine et amande épaisse). Les semences prélevées sur les nains rouges seront presque toujours des nains si leur   germe est rouge, et des hybrides si le germe est brun ou brun vert. Les semences prélevées sur la variété verte et germant verts seront cette même variété ; si ces semences germent brun ou brun vert, il s’agit d’hybrides : la mère est la variété verte et le père l’un des deux Nains Rouges. Une autre solution est de disséminer une trentaine de Nains Rouges Malais dans des lieux publics ou communautaires. Les cocotiers grandissent de 20 à 30 cm par an pendant les vingt premières années, puis cette croissance se réduit sans cesser.

Comment l’identifier ?

La couleur des germes, des pétioles des des feuilles, de l'inflorescence et des fruits immatures n'est pas vraiment rouge mais plutôt d’une sorte d'orange vif. Le MRD a généralement un tronc mince, d'environ 22 à 25 cm de diamètre, sans bulbe basal. Lorsque les conditions de croissance sont idéales, il peut avoir un petit bulbe (35 à 40 cm de diamètre). Ceci est visible sur la photo ovale, qui montre un palmier MRD planté sur le sol volcanique des îles Vanuatu. La canopée supérieure apparaît un peu comme des cheveux en désordre, mais ceci est beaucoup moins net que chez son cousin le Nain Jaune Malais. En raison de leur pédoncule court, les régimes du MRD sont bien soutenus par les pétioles des feuilles. Le système reproductif a été décrit comme une autogamie directe (autofécondation). Plus de 30 types de nains rouges sont référencés dans le monde entier. Certains ressemblent beaucoup au type malais: les nains rouges du Sri Lanka, les Chowgat en Inde, les Nias en Indonésie, les Chumphon en Thaïlande et même à Cuba. Les techniques d'analyse moléculaire aideront à déterminer si ces naines rouges sont identiques ou non. Certains autres nains rouges peuvent être facilement distingués du type malais. Le Nain Rouge du Cameroun porte des fruits en forme de poire de couleur orange plus pâle. Certains nains rouges de la région du Pacifique produisent des grappes avec un long pédoncule et de nombreux fruits plus petits ayant une couleur rouge-orange plus intense (comme le nain rouge de Tahiti). Les fruits d'autres nains rouges, tels que ceux de Papouasie Nouvelle Guinée, se terminent par un mamelon pointu.
Le Nain Rouge de Malaisie a fait l'objet d'une description scientifique publiée en Français dans notre livre "Cocotier, guide des variétés traditionelles et améliorées" et en Anglais dans le Catalogue mondial des variétés de cocotier.


Planche réalisée en 2019
pour la Polynésie Française

Origine et histoire

L'idée qui prévaut est que les cocotiers nains existant en Malaisie - de formes rouge, verte et jaune - ont été introduits entre 1890 et 1900 depuis l’Indonésie. Ils ont ensuite été largement disséminé, y compris dans un grand nombre d’île du Pacifique, et en particulier à Fidji, ou il est présent depuis au moins 1920. En Polynésie Française il aurait été introduit lors de la création de la station de recherches sur le cocotier de Rangiroa.

Production et rendement

Le nain rouge de Malaisie produit des fruits de taille moyenne et oblongs qui sont généralement un peu plus gros que ceux du nain jaune de Malaisie. Le poids moyen des fruits varie de 668 g (au Brésil) à 1080 g (au Vanuatu). À l'intérieur des fruits, les noix sont presque sphériques et pèsent de 443 g à 755 g. Dans des conditions moyennes, le MRD commence à fleurir 2 à 3 ans après la plantation sur le terrain et peut produire 70 à 90 fruits par palmier par an (sans irrigation). MRD est principalement un palmier d'ornement qui est planté dans des jardins. L'eau des jeunes noix est sucrée et savoureuse, mais pas aussi sucrée que celle de certains nains verts. L’amande est assez fine et donne du coprah caoutchouteux. Le MRD est sensible à la sécheresse et peut être soumis à des roulements alternés.

Autres informations

Le MRD est utilisé comme parent de nombreux hybrides de cocotiers, qui ont en général des noix un peu plus grosses que les hybrides similaires réalisés avec le Nain Jaune Malais, et sont plus résistants au phytophthora que les hybrides similaires réalisés avec le Nain Vert du Brésil. Les croisements avec les Grand Rennell (RIT) et Tagnanan (TAGT) sont parmi les hybrides les plus productifs au monde et ont été largement diffusés auprès des agriculteurs de très nombreux pays. Le Nain Rouge Malaisie constitue donc un matériel précieux dans le cadre d’un programme d’amélioration génétique ou de production de semences.

Références

Pour plus d’information et d’images, voir:

De Nucé de Lamothe M, Rognon F. 1977. Les cocotiers nains à Port Bouët (Côte d’Ivoire). I. Nain Jaune Ghana, Nain Rouge Malaisie, Nain Vert Guinée Equatoriale et Nain Rouge Cameroun. Oléagineux 32:367- 375. Oléagineux 32:367- 375.
Romney DH. 1980. Agronomic performance of “Malayan Dwarf» coconut in Jamaica. Oléagineux 35:551-554.
Nain Rouge de Malaisie
décrit à partir de la collection de Côte d'Ivoire
 (Afrique de l'Ouest)

36. Les cocotiers médicinaux dits "oviri" ou "ereere"

Par R. Bourdeix et H Montaron, 2016

En Polynésie, les utilisations du cocotier dans la médecine traditionnelle sont nombreuses, soit en tant que principe actif, soit en tant qu'ingrédient. L'huile, le lait ou l'eau de coco sont alors mélangés à d'autres substances actives.
Pour le cocotier, ces variétés principalement utilisées en médecine traditionnelles sont nommées oviri (sauvage) ou ereere (noir).
Nous avons tout d'abord recherché des informations dans la littérature ancienne. La première description des variétés est sans doute celle du livre « Tahiti au temps anciens » de Teuira Henry, publié en 1848. Ce livre cite 16 types de cocotiers, dont celui nommé oviri, qui se caractérise par un pédoncule (attache du régime) et rachis (nervure principale de la feuille) de couleur vert foncé, et des noix vertes. En 1860 le pharmacien Gilbert Cuzent décrit la variété oviri comme produisant des "fruits noirâtres" mais  n'indique pas de propriétés médicinales. D'autres inventaires des variétés de cocotier ont été réalisés par C. Henry en 1920, par F. B. H Brown en 1931 (pour les Marquises seulement) par R. Millaud en 1954 et par P. Pétard en 1972. C. Henry ne parle pas du cocotier médicinal; Brown se contente de citer une cinquantaine de noms de variétés marquisiennes, sans préciser pour la plupart en quoi elles diffèrent et sans parler de cocotier médicinal. Décrivant le cocotier oviri, Millaud et Pétard parlent simplement de cocotiers à fruits verts; Millaud décrit essentiellement les cocotiers dans les plantations réalisées pour le coprah, là ou les variétés traditionnelles sont mélangées depuis bien longtemps. Paul Pétard écrit que, pour la médecine, c'est presque toujours la variété oviri ou ereere qui est choisie, mais que parfois on utilise aussi des variétés ura ou uteute.

Après avoir consulté la littérature, nous avons voulu observer ces fameux cocotiers médicinaux. Nous avons parcouru de nombreuses iles, certaines en Polynésie Française, d'autres à Tonga, Samoa et Cook. Le résultat de cette enquête a été surprenant. Des anciens et certaines femmes nous ont décrit oviri comme un cocotier produisant de petites noix  d'une couleur verte très sombre, tirant presque sur le gris. En revanche, en Polynésie Française, nous avons constaté que la plupart des gens dénomment actuellement "oviri" n'importe quel cocotier à noix vertes. Lorsque nous avons demandé à voir ces variétés, il nous a été présenté des cocotiers d'une couleur verte moyennement soutenue, et présentant des fruits très variés selon les arbres, fruits ronds, pointus ou ovales, en fait presque toutes les formes existant dans la cocoteraie.
Certains habitants du Fenua ont même affirmé que l'on peut se soigner tout aussi efficacement avec les noix de n'importe quelle variété de cocotier, à condition de descendre manuellement ces noix des arbres sans jamais les jeter à terre. Il est clair qu'en Polynésie, la façon dont on récolte les plantes revêt une grande importance. Mais cela signifie t-il pour autant que toute les variétés de cocotier sont interchangeables?

Alors, cocotiers médicinaux: mythe ou réalité ?

Cocotier médicinal observé à Tonga en 2002
Il se trouve que nous avons aussi étudié ces cocotiers à Tonga. Dans l'île de Tongatapu, nous avons eu la chance d'observer et de photographier le Niu Matakula  un cocotier médicinal très particulier dont certaines caractéristiques correspondent à celles décrites dans les anciens livres. Les photographies de ce cocotier sont reproduites ci-contre. Les noix sont petites, ovales, d'un sombre vert grisâtre très particulier; une partie de l'enveloppe de la noix (bourre) est rouge à l'intérieur. Ce cocotier se féconde parfois lui même ce qui explique qu'il puisse se maintenir en partie, sans se mélanger complètement aux autres variétés.

La tradition polynésienne mentionne un cocotier médicinal qui serait en partie à l’origine du nom de l’île de Niue. Cette île se situe à 2 400 km au nord-est de la Nouvelle-Zélande, au centre d'un triangle formé par les îles Tonga, Samoa et Cook. L’île de Niue a porté successivement plusieurs noms. La tradition mentionne que l'île a été rebaptisée après que le fils d’un chef et sa cour se soient rendus au Samoa à Manu'a, la patrie de leurs ancêtres (voir le livre Haia ! publié en 2010). Là, ils ont été accueillis comme des parents et ils se sont divertis. Lorsqu’ils ont décidé de partir pour Nukututaha, le chef de Manu'a, Moa, leur a donné deux variétés de cocotier spéciales et leur a expliqué les caractéristiques de chacune de ces variétés. À l'arrivée à Nukututaha, le fils du chef a présenté ces noix de coco spéciales et a déclaré: "Ko e Niu è!" (Voici, les noix de coco!). Les semences ont été plantées. La première variété est le pulu niu, la spécialement adaptée à la fabrication de cordes utilisées dans la construction de bâtiments traditionnels et la fabrication des bateaux. L’autre variété serait un cocotier médécinal appelé Niu Tea. L’eau de cette variété, la bourre, les feuilles sont utilisés pour divers usages médicinaux ainsi que pour la boisson et la nourriture. Selon la tradition, l’île aurait été nommée Niue pour marquer l’arrivée de ces deux variétés de cocotier et honorer le souvenir du chef de Manu’a.
Les recherches que nous avons menées au Samoa ne nous ont pas permis d’y retrouver le cocotier appelé dans l’ancien temps Niu Tea. En fait, les chercheurs Samoan pensaient que ce nom désignait un cocotier Nain Rouge importé très récemment de Malaisie ! Même au Samoa, certaines traditions se perdent...

Nous pensons donc qu'il existait dans le passé, au moins une sinon plusieurs variétés de cocotiers médicinaux.  Nous ignorons si ces variétés produisent réellement des molécules spécifiques responsables d'un effet curatif. En revanche, il existait un savoir traditionnel concernant les cocotiers médicinaux;  ce savoir traditionnel s'est progressivement dilué et a été en grande partie perdu. Quelques personnes en Polynésie Française connaissent sans doute encore de vrais cocotiers médicinaux, mais nous n'avons pas encore eu le privilège de les rencontrer.
Découpe de noix pour les photographies

Il est légitime de se demander pourquoi les polynésiens appellent « sauvages » (oviri) certains cocotiers médicinaux. Une hypothèse est que cette variété existait sur des îles, voire même sur une île précise, avant que les Polynésiens viennent s’y installer avec leurs autres variétés de cocotier. Cette hypothèse est difficile a confirmer. Des éléments de réponses sortiront peut-être de l'analyse de l’ADN des cocotiers et de l’étude des traditions orales.
Dans les plantations et les villages, les cocotiers se fécondent librement. Leur pollen voyage avec le vent et les insectes. Si un cocotier oviri est planté à proximité d'autres variétés, ces cocotiers se croisent  naturellement. Ainsi, les variétés se diluent progressivement. Certaines finissent par disparaître. En revanche, si un site isolé est planté uniquement de cocotiers oviri, ceux-ci se féconderont entre eux. Toutes les semences récoltées à cet endroit redonneront des cocotiers oviri.

Que faut-il faire pour sauvegarder les cocotiers médicinaux et les remettre à la disposition de la population du Fenua ?

Il s'agit d'un long processus. Il faudra tout d'abord enquêter auprès des anciens polynésiens, dans les îles les moins touchées par la modernité, afin de retrouver au moins une vingtaine de "vrais" cocotiers médicinaux.  De l'observation de ces cocotiers, on déduira s'il faut considérer une ou plutôt deux variétés de cocotiers médicinaux.
S'il existe une seule variété de cocotier médicinal, il faudra récolter environ deux cent semences et les planter toutes dans un même site, choisi avec soin pour son isolement. Il faut qu'il n'y ait pas d'autre cocotier dans un rayon de 500 mètres autour de ce site. Ce site peut être un petit motu, une presqu'ile, ou une parcelle d'un hectare isolée dans une forêt ou dans une plantation d'autres espèces.
Les cocotiers vont mettre 6 à 8 ans avant de commencer à produire des fruits. Lorsque tous les cocotiers seront en production, il faudra les observer et éliminer ceux qui ne ressemblent pas à des cocotiers médicinaux. Tous les fils ne ressemblent pas à leur père. Il faudra probablement couper la moitié des cocotiers plantés pour ne garder que les "vrais" cocotiers médicinaux.
A partir de ce moment, la Polynésie Française disposera d'une source certifiée de semences de cocotiers médicinaux. Cette source de semences sera utile à bien des égards.  Elle permettra aux habitants du Fenua d'avoir des cocotiers médicinaux dans leurs jardins et de se soigner avec si nécessaire. Des agriculteurs ou des industriels pourront réaliser des plantations de cocotiers médicinaux et en tirer bénéfice. Le respect des traditions peut aller de pair avec la compétitivité économique. Ainsi un Monoï confectionné avec de l'huile de cocotier médicinal, selon les anciennes traditions polynésiennes, aurait un très grand succès d'un point de vue commercial.
Avant d'en arriver à cette rentabilité économique , il faudra une dizaine d'années pour constituer la source de semences, et encore une dizaine d'années pour que les agriculteurs installent les premières plantations de cocotiers médicinaux. Or il est très difficile de trouver des financements pour des projets s'étalant sur 20 ans. La plupart des bailleurs internationaux et des ministères veulent des projets qui se terminent en 4 à 5 ans. Dans le monde actuel, la tendance est de rechercher un bénéfice immédiat et rapide. Personne, ou presque personne, ne veut agir plus pour ses enfants. Et peut-être que les ancêtres polynésiens se retournent dans leur tombes en se demandant ce que sont devenus leurs précieux cocotiers médicinaux...

Ces sujets, ainsi que de nombreuses autres histoires de cocotier, seront discutés au cours de deux conférences publiques qui se tiendront le 12 Avril 2011 à 13 h à la bibliothèque du CRIOBE de Moorea, et le 13 Avril 2011 à 16h30 à l’Amphithéatre de la Chambre de Commerce à Papeete. Ces conférences sont réalisées sous l’égide du Pôle D'innovation Tahiti Fa'ahotu et du Criobe. Pour la conférence de Tahiti, une pré-inscription est requise en téléphonant au 47.27.28 ou envoyant un message électronique à l’une des adresses suivantes : daniel.r@ccism.pf ou hgueguen@tahitifaahotu.pf

Références

2010. Haia ! An Introduction to Vagahau Niue. Teacher’s guide and support materials learning languages serie. Published for the Ministry of Education by CWA New Media, Box 19090, Wellington 6149, New Zealand. ISBN 978 0 478 34123 2. 385 p.
1931. Brown FBH. Flora of southeastern Polynesia. Bishop Museum Bull 84. Honolulu. 121-127.

Autres informations:

Paul Pétard indique que "pour les diverses fumigations destinées aux parties du corps, les anciens marquisiens choisissaient deux longues noix de la variété ehi vevetahi. Dans chacune ils enlevaient le tiers supérieur, contenant les yeux, de façon qu'en disposant les deux noix l'une sur l'autre, les orifices s'ajustassent exactement..."

Extrait trouvé sur Gallica, très ancien :


« Enfin, parmi les coccidées, l'Aspidiotus vastatrix et le  Dactylopius cocotis s'attaquent aux jeunes feuilles, qu'ils  épuisent et font tomber. Il est difficile ici de recommander  les insecticides ordinaires, jus de tabac, bouillie bordelaise,  émulsion de pétrole, etc., car il s'agit de vastes plantations  d'arbres qui ont de 15 à 20 mètres de hauteur. Le seul procédé pratique est donc, peut-être, de détruire par le feu les  arbres fortement infestés. On dit que, à Tahiti, où l'Aspidiotus vastatrix a fait, il y a quelques années, de grands  dégâts, il y a une variété de cocotier (dite oviri) qui résiste  un peu mieux que les autres. »