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Comment créer une micro-collection et vendre des semences de cocotier?

Nous avons récemment rencontré un retraité tahitien qui dispose d'un jardin d'environ 150 m2, dans lequel il a a planté seulement six cocotiers d'une même variété, assez rare à Tahiti. Il vend des plants germés à 1000 FP l'unité. Son jardin est situé en bord de route, beaucoup de gens voient en passant ses magnifiques cocotiers jaunes et viennent lui demander des semences.


Pour créer une micro-collection, il s'agit tout simplement d'observer les differentes variétés de cocotier existant dans votre entourage, d'obtenir cinq à six semences de chaque variété, et de les planter de façon groupées, chaque variété ayant son petit espace réservé. Les cocotiers les plus rares sont ceux de couleur rouge- orangée (certains les appellent dorés), à l'exception de la variété haari papua, qui est très commune et se reconnait par ses régimes à petit fruits et long pédoncules. Ensuite viennent les cocotiers de couleur jaune, puis ceux de couleur verte. Les nains de type compact, avec un tronc épais et large à la base, poussant lentement et bien résistants au cyclones, sont les variétés les plus recherchées.

Anciennes coutumes de Mangareva

Mangareva est la principale et la plus centrale des îles de l'archipel des îles Gambier.

Extrait des: Annales de la propagation de la foi : recueil périodique des lettres des évêques et des missionnaires des missions des deux mondes, et de tous les documents relatifs aux missions et à l'Association de la propagation de la foi. Oeuvre pontificale missionnaire de la Propagation de la foi.  M.-P. Rusand (Lyon. Librairie ecclésiastique de Poussielgue-Rusand (Paris).

« Il y a, en outre, des difficultés très-grandes dans les mariages de nos chrétiens. Il parait qu'avant la prédication de l’évangile dans l'archipel Gambier, les naturels regardaient te mariage comme un contrat temporaire et révocable au gré de chacune des parties ces alliances se contractaient ordinairement dès l'enfance mais elles n'en étaient pas plus durables. Dès que l'un des deux époux s'ennuyait, ou qu'il avait d'autres vues, il se retirait sans
autre formante., et contractait une seconde, une troisième, une dixième alliance. La partie délaissée n'avait pas le droit de se plaindre, et ne témoignait pour l'ordinaire
aucune peine. Cependant cette insensibilité n'avait pas toujours lieu le désespoir éclatait quelquefois d'une manière déplorable. Alors on avait recours au suicide; car cette honteuse plaie était aussi dans les mœurs de nos sauvages. Les hommes se laissaient tomber du haut d'un cocotier c'était leur manière de se donner la mort pour les femmes, elles se précipitaient du sommet des rochers qui forment la pointe des montagnes."



Combien d'îles produisent du coprah en Polynésie Française?

La Polynésie française est composée de cinq archipels: l'archipel de la Société avec les îles du Vent et les îles Sous-le-Vent, l'archipel des Tuamotu, l'archipel des Gambier, l'archipel des Australes et les îles Marquises. Ces archipels regroupent 118 îles dont 76 habitées.


Nous avons utilisé les moyennes 2016-2018 des production livrées à l'huilerie de Tahiti. Ces livraisons concernent 75 îles, pour une moyenne annuelle de 159 tonnes par île.
Six îles représentent 30% de la production, par ordre décroissant

TAHAA
RANGIROA
RAIATEA
NUKU HIVA
HIVA OA
ANAA




La station de recherche sur le cocotier de Rangiroa


La station de Rangiroa fut installée en 1959 sur l‘atoll du même nom aux Tuamotu (Polynésie), à 400 kilomètres au nord de Tahiti, et Maurice Pomier en fut directeur de 1962 a 1969. Malgré son isolement, les infrastructures furent rapidement réalisées, et les expériences mises en place. Les analyses foliaires ayant fait apparaitre une forte carence manganique, des injections de sulfate de manganèse permirent aux cocotiers de retrouver rapidement un aspect sain, avec des couronnes garnies de noix. Outre la nutrition minérale, le programme de la station portait sur L’étude des densités des cocoteraies, leur régénération et leur replantation, la sélection portant sur les populations locales et sur des introductions. Cette station, la seule au monde implantée sur atolls coralliens, avait ainsi vocation à conseiller toutes les îles basses du Pacifique.

Références
Pomier, M. (1969). Nutrition minérale des jeunes cocotiers sur sols coralliens. Oléagineux, 24(1), 13-19.
Eschbach, J. M., & Manciot, R. (1981). Les oligoéléments dans la nutrition du cocotier. Oléagineux, 36(5), 291-304.
De Nucé De Lamothe, M., & Rognon, F. (1986). Cocotiers hybrides ou cocotiers Grands, un choix basé sur des résultats. Oléagineux, 41(12), 549-555.
Khan, H. H., & Krishnakumar, V. (2018). Soil Productivity and Nutrition. In The Coconut Palm (Cocos nucifera L.)-Research and Development Perspectives (pp. 323-442). Springer, Singapore.
Foale, M. A. (1987). Coconut germplasm in the south Pacific islands (No. 436-2016-33768).
Brunin, C., Coomans, P., & Ouvrier, M. (1975). Etude de la nutrition minérale des jeunes cocotiers hybrides en pépinière. Oléagineux, 30(6), 251-258.
Wuidart, W. (1994). Symptômes de carence en fer du cocotier sur sol corallien. Oléagineux, 49(1), 31-34.

Consommation des produits du cocotier en Polynésie Française

Un rapport donne des indicateurs pour l'année 1995:

Nicolas Bricas, Johann Etienne, Yolande Mou. 2001. Etude sur la commercialisation et la consommation des produits vivriers horticoles et fruitiers en Polynésie française. Résultats de l' enquête de consommation alimentaire réalisée en Polynésie française en 1995.

L'eau de coco en 1995

Alors que les boissons gazeuses, les jus de fruits en brique et le sirop de grenadine totalisent respectivement 42,6, 25,6 et 21 litres par personne et par an, la consommation de jus de fruits frais se limite en moyenne à 13,2 litres et ne concerne que 26% des répondants. L'eau de coco n'est consommée que par 42% des personnes et ne représente que 7.5 litres par personne et par an. La citronnade est cependant consommée à raison de 34,3 litres par personne. Le premier de ces produits à base de fruits locaux est positivement corrélé avec le niveau de vie et le second négativement, autrement dit, il semble y avoir substitution de la citronnade par les jus de fruit frais lorsque le niveau de vie augmente.

Consommation d'autres produits du cocotier en 1995

à développer...

Autre références intéressantes

Une surconsommation de poisson cause une exposition importante aux métaux lourds - d'ou l'intérêt de maintenir les élevages de porc à base de "coco bio"

Dewailly, E., Suhas, É., Mou, Y., Dallaire, R., Château-Degat, L., & Chansin, R. (2008). High fish consumption in French Polynesia and prenatal exposure to metals and nutrients. Asia Pacific journal of clinical nutrition17(3), 461-470.

Dewailly, E., Château-Degat, L., & Suhas, E. (2008). Fish consumption and health in French Polynesia. Asia Pacific journal of clinical nutrition17(1), 86-93.

Terminologie traditionnelle du cocotier sur l’atoll de Raroia.

Par R. Bourdeix, en construction

"Of food plants which existed on the atoll in pre-European times the coconut palm is still the nos-b iuportant, but strmgely enough no distinction is made between palm trees intended for production of copra and food trees, in spite of tho fact that certain varieties are much sought after because of ihe special qualities of the nuts. "




by Bengt Danielsson

The importance of the coconut palm to the natives is reflected by the detailed terminology. Every part of the tree is given a specific name, and the different stages of development of the nut are distinguished with an almost scientific accuracy. At least a dozen varieties are known to the islanders and used according to their special properties.
Stages of growth
The usual word for the palm tree is hakari; but Niu the older word of pan-Polynesian distribution, is s also know. Only a full-grown tree is called hakari
N !~ak&ri~, hoviever, an<. before it roaches this s.ta.ge three diqtinct names are
used, 5.s a very young piant with sprouts not yet split into leaflets.
The roots are short an5 tke ciesccarp or husk is still attached to the sproi.it.
At the next staze, =o,y&, tie leaves aye fully developed, 6-10 feet high, arid
emerge like a fa from t?.e gremd. Gradually..tfie trunk is formed, and from the
moment it can proper:!.y be called a tree, it is temed hokg. At the age of six
or sewn years iinal.ljr, the tree reaches riaturity ad is a hakari.
-- The parts - of - the tree. - -
The terms for tiie different parts of the Sufull-gom tree are very numerous.
To begin v?it!? the roots, these are called 6, whi.ch simply is the generic name
for root. The lower, thicker part of tiie trunk is called s, and the resf
of it tu,7lu.. The upper part of the stem, -the vegetative bud, r:hich is edible, . '. . . is naned a. .. . .
A yomg undeveloped leaf still folded agsinst th midrib has a special. .
naine, mote, in contrast -to .the fully developed leaf for which two words are
used, --.-- rauniu or &o&. The first rrord. is the pan-Polynesien term and t'ne secon2 the local. tern. Eoth are curi.ously enougn also used for the smaller leaflets attached to the central inidrib, the -- katakata. The term for the midrib of
the leaflet is koitika.
The parts of the fully developed f~ower ind their names are shown in Figure 1. A f1.ovrer bud is called &, but there is no word for the fully developed flower cluster a &ole.
The -- nut.
All features of the nut, even the .sm&LLest .ad most i~?significant from a 7.. viestern point of vie:^, are recognized and nsmed bjr the natives. They are
show in Figure 2.
As everywhere in Pol.ynesia several v:ell. ciefined ste.ges in the growth of
the nut are disti.nguished and in Iiaroia their number is five. No common term
l~' The terminolory varies co;isidesably in many cases from atoll to atoll.
We have limited ourselves to that in use in Rarois.
for "nut" exists. This is a typical. example of the shrictly utilitarian attih~de of the islanders. Each type of nut has its om properties, useFu1 in
difi'erent ways and e.ccording1.y each has a spechl name. A '!n~~t ingeneral!', on
the other hand, comnbining in an abstrtxt the way the qualities of several types
of nu-ts, i.s of no use vhatsoe~rei-, md no such tern1 has therefore been created.
The zainss and principal c11aracteristi.cs 31' the nu.t'a-t the di:fferent stages
are as follow:
- Staae -- of arowth .- - Characteristics
Pnri7.i Itecentiy formed nnt, no cnvit,y i.nsj.de.
Rehi Al.;nosL fiiLl s5.ze but still greeri nut. Cavity
filled with bit+,er water. No or ver:r ltttle
flesh lamed.
Gora
Full size but st511 green nut. lkin aliny
flesh. IVateer slightly sweet.
Pull size nl;t witn spots of dcker color. Flesh
t"iclc a~d fF?m. Water ei'fervescmt and bitter.
!'laximum si.ze, bronq nut. Flesh of mar;imum t'nickness. Eater sour.
Var5 e ti ed.
The mtivec distinguish a% least a dozen varieties of coconut palms, but
it is doubti'ul. whether '-he distinctions are all >ustifi.ed 1'mm the point of
view of 3. scientific botmist. The dis'tinctions are baserl on t:<e fo%lowing
clclssificat~ry principles: color of mts, arrongcmerit of nuts, and special
properties of nuts.
Varieties based on the color of the nuts:
m?ma~u dark green nu%
. .
motea pale green. nuts
fa%eka light yel1w;i-green nuts
red6.ish-brox?rn nuts
kura!:ura reddish nuts
heru nuts of which the upper :>art is scarlet-colored
RAROIAN NAMES OF COCONUT PARTS
FIGURE I.. FLOWER STEM AND SPATHE
endosperm)
((1) CROSS SECTION OF
MATURE NUT
AKA-
{root)
(bl CROSS SECTION OF
SPRQUTING NUT
NOWI (the two small Pores)
VAHA (the large pore)
(the "belly" of the nut)
(c) HUSKED NUT
FIGURE 2. NUT
Varieties based on the arrangement of nuts:
takaveatika the nuts lack stalks and are attached directly
to the stern
makire abundant, small nuts in thick grape-like
clusters
Varieties based on special propsrt!.es of nuts:
kaipoa nut with editlle, sxeet husk or mesocarp
pururoa nuts with thick husk and small nuts
kara.va oval nuts with long husk fibers
~s~~~~~.~~Is.
The fol1or:irig miscellaneous terms mere recorded:
nounou absorbing organ (haustorium) in a ~ora or fullgrown nut
koka oily nounou
puha
kivako
vavako
gora with dry detached meat
-- gora vzithout water or nouns
kovari prematurely fallen nut
kererau cluster of nuts
popoga flesh attacked by insects, or deteriorated in
other mays
Final - note.
The term given in this short paper are those still commonly used in the
atoll. Some of the olaer informants could give a certain number of ad.ditiona1
terms, wwich now have become obsolete due to the introduction of fac-tory-made
products replactng articles formerly made of the various warts of the palin.
As we are mainly interested in the present situation, however, and our lists
at, any rate contain the native u:ords for all the main features of the palm tree,
we have not include6 these additional. and more doubtful terms.

Nain Compact Abricot Rangiroa à folioles soudées

 

Ce Nain Compact Abricot a été découvert en 2021 durant une visite sur l’atoll de Rangiroa. Seulement quatre exemplaires ont été observés dans le village principal. A notre connaissance, il n'existe qu'en Polynésie française et même seulement à Rangiroa. Il n’est pour l’instant pas référencé dans la base de données du réseau COGENT, et n’est conservé dans aucune collection.

Conservation et diffusion

La personne qui a planté le premier cocotier serait un retraité des services de l’Agriculture, qui ne se souvient plus de l’origine de la semence. Cette variété est fortement menacée de disparition. Pour réduire cette menace, il faudrait dans un premier temps planter au moins une vingtaine de cocotiers de cette variété, si possible sur divers sites.

Origine et histoire

C’est à Kiribati et aux Iles Cook que l’on trouve des Nains Compacts Jaunes et Rouges avec le même type de folioles qui restent soudées sur les jeunes feuilles. Peut-être cette variété ou les cocotiers à l’origine de cette variété ont-ils été introduit en Polynésie de l’un de ces pays. En effet, il existe déjà une introduction confirmée de Nain Compact depuis des îles Cook jusqu’à à Tahiti. Il est aussi possible que la mutation soit apparue en Polynésie française.

Comment l’identifier ?

Ce Nain Compact de petite taille présente des caractéristiques qui permettent de l’identifier facilement. Le stipe (tronc) présente un bulbe basal de taille moyenne, un tronc assez peu épais pour un Nain Compact et une croissance en hauteur très lente. Le stipe fait environ 110 cm de diamètre à la base (20 cm du sol) et 65 cm de diamètre à un mètre du sol. Les feuilles, courtes et rigides, présentent des folioles larges. Lorsqu’elles sont jeunes, elles présentent la particularité de garder les folioles légèrement soudées avec parfois, comme l’illustre la photo ovale, une sorte de lien externe qui maintient souvent reliées les folioles, et une décoloration jaune de l’extrémité de ces folioles. Il arrive que certaines feuilles se décolorent de vert en jaune, et la décoloration suit un motif particulier et bien régulier, comme illustré par la petite photo au dessus des fruits coupés.

Les fruits sont bien ronds et portent toujours un téton très marqué, tout à fait suggestif. La couleur des jeunes fruits est d’un orange rosé qui pâlit à la lumière. Lorsque l’on sépare les jeunes fruits du régime, ils apparaissent souvent bicolores : la partie à l’abri de la lumière étant orange rosée, et la partie au soleil d’un orange plus pâle.

Production et rendement

Il s’agit d’un cocotier de jardin décoratif, destiné surtout au paysagisme et à la production familiale de noix de coco à boire. Planté dans de bonnes conditions, ce nain peut produit probablement au moins une centaine de fruits par cocotier et par an. Les fruits pèsent 750 à 900 g et contiennent une amande de 250 à 300 grammes. Ce nain pourrait aussi jouer un rôle important dans les programmes d’amélioration pour la production d’hybrides locaux. Nous conseillons de la planter directement dans des champs semenciers, par exemple en mélange avec une variété de couleur verte.