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16. Haari Papua Jaune à fruits roses dedans

Par R. Bourdeix et T. Bambridge, 2021.

Conservation et diffusion

En 2021, moins de dix cocotiers de cette variété ont été observés à Tahiti, Bora Bora et sur les atolls de Kauehi, Fakarava et Faaite. Ceux observés en 2006 sur Raïatea semblent avoir disparu. Au niveau international, une variété similaire existe dans la collection Internationale localisée en Papouasie Nouvelle Guinée. A noter qu’il existait en 2021, à Kauehi, un unique cocotier Ha’ari Papua produisant de gros fruits de couleur abricot, qui n’est pas décrit dans ce catalogue.

Origine et histoire

Comme son nom tahitien l’indique, cette variété est originaire de Papouasie. Elle semble avoir été importée au milieu du vingtième siècle, mais on ne peut exclure l’éventualité d’introductions multiples dont les premières seraient beaucoup anciennes. 

Comment l’identifier ?


Ces variétés se distinguent par leurs petits fruits jaunes, souvent en forme de poire, dans des régimes à long pédoncule ; leurs feuilles souples à long pétiole, dont l’extrémité se courbe en haut du cocotier ; leur tronc grêle, de petit diamètre et généralement sans bulbe basal.
En fait il existe trois types de Nain Jaune Papua : 1) celui découvert sur la plantation de la famille Bambridge à Tahiti, aux petits fruits en poire avec une couleur rose intense à l’intérieur des jeunes fruits ; on retrouve ce type à Fakarava et Faaite ; 2) celui sauvé de disparition par Dominique Pétras à Bora Bora avec des fruits plus allongés, légèrement rayés de jaune et de vert lorsqu’ils sont jeunes, et juste un anneau rose autour du pédoncule du jeune fruit ; et 3) un unique exemplaire observé sur l’atoll de Kauehi, qui produit des fruits ovales plus gros.


Ces variétés se distinguent par leurs petits fruits jaunes, souvent en forme de poire, dans des régimes à long pédoncule ; leurs feuilles souples à long pétiole, dont l’extrémité se courbe en haut du cocotier ; leur tronc grêle, de petit diamètre et généralement sans bulbe basal.

En fait il existe trois types de Nain Jaune Papua : 1) celui découvert sur la plantation de la famille Bambridge à Tahiti, aux petits fruits en poire avec une couleur rose intense à l’intérieur des jeunes fruits ; on retrouve ce type à Fakarava et Faaite ; 2) celui sauvé de disparition par Dominique Pétras à Bora Bora avec des fruits plus allongés, légèrement rayés de jaune et de vert lorsqu’ils sont jeunes, et juste un anneau rose autour du pédoncule du jeune fruit ; et 3) un unique exemplaire observé sur l’atoll de Kauehii, qui produit des fruits ovales plus gros.




Ces variétés se distinguent par leurs petits fruits jaunes, souvent en forme de poire, dans des régimes à long pédoncule ; leurs feuilles souples à long pétiole, dont l’extrémité se courbe en haut du cocotier ; leur tronc grêle, de petit diamètre et généralement sans bulbe basal.

En fait il existe trois types de Nain Jaune Papua : 1) celui découvert sur la plantation de la famille Bambridge à Tahiti, aux petits fruits en poire avec une couleur rose intense à l’intérieur des jeunes fruits ; on retrouve ce type à Fakarava et Faaite ; 2) celui sauvé de disparition par Dominique Pétras à Bora Bora avec des fruits plus allongés, légèrement rayés de jaune et de vert lorsqu’ils sont jeunes, et juste un anneau rose autour du pédoncule du jeune fruit ; et 3) un unique exemplaire observé sur l’atoll de Kauehii, qui produit des fruits ovales plus gros.



Trois types de Ha’ari Papua à fruits jaunes

Production et rendement

Il s’agit d’un cocotier rare et original destiné essentiellement à la décoration des jardins et au paysagisme. Les fruits sont trop petits pour faire du coprah ou même les boire. L’aspect amusant des trois yeux (face de macaque !) et la taille réduite des noix peuvent être des atouts pour des créations artisanales. Cette variété jaune semble produire moins de fruits que les Ha’ari Papua rouges et verts ; il n’a pour l’instant jamais été observé d’arbres portant  plus d’une centaine de fruits. 



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Voici une rare forme, observée dans la plantation de la Famille Bambridge à Tahiti, et une seule fois sur l’île de Raiatea en 2006. Il n'a pas été possible de retrouver le cocotier de Raiatea en 2019. Cette variété est menacée de disparition. Elle pourrait être conservée selon les méthode de « collection délocalisée à base communautaire », voire « Polymotu - plantations en milieu urbain ». Il y a cela deux raisons : d’abord son esthétique originale est du plus bel effet ; ensuite, personne ne peut être blessé en recevant une aussi petite noix de coco sur la tête ! A conseiller donc pour agrémenter les lieux publics (parcs ou jardins des administrations) ou touristiques (tels que les jardins des hôtels).

Ha'ari Papua Jaune à fruits roses dedans
photographié en 2006 à Raiatea 
Couleur rose à l'intérieur des jeunes fruits
 d'un Ha'ari Papua jaune



15. Haari Papua Vert à fruits roses dedans

Par R. Bourdeix, H. Montaron et J. Buillard, 2019.

En 2019 sur l'île de Bora Bora, dans un jardin appartenant à la famille Montaron, nous avons observé trois magnifiques spécimens de cette variété. Cette variété n’est pour l’instant pas référencée dans la base de données du réseau COGENT, et n’est conservée dans aucune collection. Un seul exemplaire avait été préalablement observé en 2006 par R. Bourdeix sur l’île de Raiatea. En 2021, quelques arbres ont été observés dans le village principal de l’atoll de Tatakoto.

Conservation et diffusion

Cette variété est l’exemple par excellence de celles qui pourraient être conservées selon les méthodes de « collection délocalisée à base communautaire », voire « Polymotu - plantations en milieu urbain ». Il y a à cela deux raisons : son esthétique originale est du plus bel effet ; ensuite, personne ne peut être blessé en recevant une aussi petite noix de coco sur la tête ! A conseiller donc pour agrémenter les lieux publics (parcs ou jardins des administrations) ou touristiques (tels que les jardins des hôtels), ainsi que pour la production d’artisanat.

A Bora Bora il a été signalé des difficultés à faire germer cette variété. Les cocotiers retiennent longtemps leurs fruits et lorsque ces derniers finissent par tomber, ils sont souvent trop vieux pour germer. La solution consiste à faire tomber des fruits plus jeunes de l’arbre, et de mettre en germination tous les fruits qui clapotent, y compris ceux dont l’épiderme est encore vert. Pour reproduire cette variété, il faut choisir uniquement les semences dont le germe est d'une couleur verte bien soutenue. Lorsque la semence germe, de grosses pointes racinaires sortent dessous. L'extrémité de la pointe de ces semences doit être rose ; si l'une de ces pointes racinaires est fendue en deux, on trouvera au centre une sorte de filet rose très caractéristique. En sélectionnant les semences germant vert et à filet rose dans les racines, on devrait avoir des semences fidèles au type. Ensuite, il ne faut pas hésiter à supprimer en pépinière, ou ultérieurement dans les champs, les cocotiers qui semblent atypiques. L'extrémité des jeunes feuilles ouvertes (celles qui sont encore verticales) doit être courbe et retombante.

Origine et histoire

A Bora Bora, le jardin dans lequel a été trouvé cette variété nous a semblé étonnant. Il n’y poussait que trois cocotiers, tous des Ha'ari Papua à petits fruits verts. Nous avons demandé à la propriétaire pourquoi elle avait choisi de planter uniquement ces cocotiers à tout petits fruits, et pourquoi elle n'avait pas plutôt panaché les variétés - certaines à gros fruits, d'autres à petits fruits ? Elle nous a répondu que ces cocotiers avaient été plantés par son père, un artisan qui utilisait ces noix spéciales pour fabriquer de petits bols et d'autres objets.

Les cocotiers de type Ha’ari Papua sont originaires de Papouasie. Ils sont bien reconnaissables à leurs régimes à longs pédoncules, généralement chargés de petits fruits contenant une noix ronde. Nul ne sait quand ils ont été introduits en Polynésie.

Comment l’identifier ?

Impossible de se tromper ! Des régimes à long pédoncules, chargés d’un grand nombre de petits fruits vert en forme de poire ; une petite noix ronde située à l’extrémité distale du fruit, qui a parfois tendance à sécher complètement sur l’arbre sans tomber, jusqu’à que l’amande se transforme naturellement en coprah ; une couleur rose vif à l’intérieur des jeunes fruits et des pointes des grosses racines émergeant de la semence.

Production et rendement

La production peut atteindre 400 à 500 fruits par cocotier et par an. Certains régimes portent plus de cinquante fruits. A maturité, le poids des fruits dépasse rarement 200g, et celui de l’amande 100g. La coque est assez épaisse et résistante, bien adaptée à des utilisations artisanales.

Dans les temps anciens, avec une dizaine de petites coques rondes évidées et de la corde de fibre de cocotier, certains Polynésiens réalisaient des sortes de grappes qu’ils suspendaient comme décoration dans leurs habitations.

Devrait-on utiliser une telle variété pour créer des hybrides ? On serait tenté de répondre que non, car les fruits sont vraiment très petits. Cependant la valeur phénotypique d'un cocotier n'est pas directement liée à sa valeur en croisement. Un "mauvais" cocotier peut parfois donner d'excellents hybrides, et un "bon" cocotier peut donner de mauvais hybrides (surtout si ce « bon » cocotier est en fait lui-même déjà un hybride). Sans investir trop d'énergie dans cette direction, il faudrait essayer au moins une fois d'inclure cette variété dans un croisement, par exemple, avec un Nain Rouge Compact à gros fruits comme celui de Bora Bora, Cela pourrait donner des résultats intéressants... Avis aux amateurs ! si un jardinier de Bora Bora est tenté, avec deux variétés plantées non loin l’une de l’autre, il serait facile de prendre du pollen sur l’une pour féconder l’autre…

A noter qu'un grand nombre de petits fruits peut être un avantage pour la production de semences, les régimes de chaque cocotier utilisé comme femelle donnant chacun plus d'une cinquantaine de fruits... Si bien sur l'hybride produit des noix plus grosses !


Ces petites noix amusantes à l’aspect de « face de macaque », dont les yeux et la bouche sont très écartés, sont typiques de certaines variétés Ha’ari Papua. Elles pourraient être utilisées pour des productions originales d’objets artisanaux. © R. Bourdeix, 2021.


Ha’ari Papua vert à fruits roses dedans de Bora Bora en 2019.
Ce cocotier avait été coupé en 2021. © R. Bourdeix, 2019











L'un des deux arbres
observés à Tahiti en 2009
(-17.565503, -149.611075)



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Sur l'île de Bora Bora, dans un jardin appartenant à la famille de H. Montaron, nous avons retrouvé trois magnifiques spécimen de cette variété. Le jardin était étonnant, dans la mesure ou il n'y poussait que trois cocotiers, tous des Ha'ari Papua à petits fruits verts. Nous avons demandé à la propriétaire pourquoi elle avait choisi de planter uniquement ces cocotiers à petits fruits, et pourquoi elle n'avait pas plutôt panaché les variétés - certaines à gros fruits, d'autres à petits fruits?  Elle nous a répondu que ces cocotiers avaient été planté par son père, un artisan qui utilisait ces noix spéciales pour fabrique de petits bols et d'autres objets.
Nous avons eu la surprise de retrouver un seul jeune arbre de cette variété sur l'île de Raitea lors d'un tour de l'île avec Joêl Buillard. En fait il est ressorti de nos discussions que de très nombreux Polynésiens du Fenua, lorsqu'ils ont un jardin sur une île, ont dans ce jardin un cocotier provenant... D'une autre île! Les cocotiers assurent donc symboliquement une sorte de continuité territoriale, un lien entre les îles à travers les plantes....

Un des trois arbres  observés à Bora Bora
(-16.543673, -151.735610)

La fiche descriptive complète

Détails



Il est assez simple de reproduire cette variété. Il faut choisir uniquement les semences dont le germe est d'une couleur verte bien soutenue. Lorsque la semence germe, de grosses pointes racinaires sortent dessous. L'extrémité de la pointe de ces semences doit être rose; et si l'une de ces  pointes racinaires est fendue en deux, on trouvera au centre une sorte de filet rose très caractéristique. En sélectionnant les semences germant vert  et à filet rose dans les racines, on devrait avoir au minimum 90% des semences fidèles au type. Ensuite, il ne faut pas hésiter à supprimer en pépinière, ou ultérieurement dans les champs, les cocotiers qui semblent atypiques. L'extrémité des jeunes feuilles ouvertes (celles qui sont encore verticale) doit être courbe et retombante. 
Devrait-on utiliser une telle variété pour créer des hybrides? On serait tenté de répondre non, parce que les fruits sont vraiment très petits. Cependant la valeur phénotypique d'un cocotier n'est pas directement liée à sa valeur en croisement. Un "mauvais" cocotier peut parfois donner d'excellents hybrides, et un "bon" cocotier peut donner de mauvais hybrides. Sans investir trop d'énergie dans cette direction, il faudrait essayer au moins une fois d'inclure cette variété dans un croisement, par exemple, avec un Nain Rouge Compact à gros fruits comme celui de Bora Bora, Cela pourrait donner des résultats intéressants... A noter qu'un grand nombre de petits fruits peut être un avantage pour la production de semences, les régimes de chaque cocotier utilisé comme femelle donnant chacun plus d'une cinquantaine de fruits... Si bien sur l'hybride produit des noix plus grosses!