GÉOGRAPHIE PITTORESQUE ET MONUMENTALE DE LA FRANCE ET DE SES COLONIES
Sous la direction de Charles Brossard. Editions Flammarion, Paris 1906.
A l'époque de la découverte de Tahiti, l'illustre navigateur Cook avait estime la population à 200 000 habitants. Bien que ce chiffre élevé ait été confirmé plus tard par d'autres voyageurs, il ne paraît devoir être accepté que sous réserve. Outre qu'il était bien difficile d'évaluer le peuplement des îles, puisqu'elles ne furent visitées, et bien superficiellement, que successivement, on ne peut guère admettre que, 40 ans plus tard, cette population de 200 000 individus se soit trouvée réduite, ainsi qu'on l'a constaté, à moins de 50 000.
Quoi qu'il en soit, Tahiti compte aujourd'hui 10 750 habitants, et Moorea 1600, sur une population totale de 28 000 habitants. Les 10750 habitants de Tahiti se décomposent comme suit : 9100 indigènes, 800 Français (métropolitains), 550 autres Européens, 200 Américains, 500 Chinois.
Il n'y a pas de grande culture à Tahiti. Avant la guerre de 1870, des sacrifices importants furent consentis pour assurer le développement de l'agriculture dans ces îles fortunées que l'indolence de ses heureux habitants laissaient improductives. On tenta de donner de l'impulsion à certaines cultures qui convenaient admirablement à ce sol fertile et l'on vit prospérer le café, le cacao, le coton, la canne à sucre, le cocotier, la vanille, le tabac. En 1865 et 1866, le coton de Tahiti, très apprécié sur les marchés européens, était exporté en grande quantité au moment de la guerre de Sécession et se chiffrait par des envois qui atteignaient près de 5 millions de francs. En 1884, on constatait encore 976 hectares occupés : par le coton (467 hect), la canne à sucre (74 hect.), le café (27 hect), le tabac (5 hect.), la vanille (81 hect.), le maïs (59 hect.), les fourrages (50 hect.), les cultures vivrières (225 hect.), les légumes (10 hect.). En 1891, 7 ans après, on ne constatait plus que 709 hectares sous culture, mais la vanille avait doublé. On sait que ce parfum a perdu à peu près toute sa valeur depuis que ce produit industriel, connu sous le nom de « vanilline », est venu le détrôner dans à peu près tous les usages industriels. Tahiti ne produit pas de céréales. Il ne reste, en définitive, à la colonie que ses plantations de cocotiers : la production du coprah atteint encore annuellement près de 6 millions de kilogrammes et semble devoir augmenter.
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Wikipedia:
L'abbé Emmanuel Rougier, né en 1864 à La Chomette et mort le 16 décembre 1932 à Tahiti. Ordonné prêtre en 1888, il part la même année, accompagné de Mgr Vidal, pour les îles Fidji où il devient un missionnaire très actif mais aussi très indépendant de sa hiérarchie avec laquelle il entre souvent en conflit. Il hérite d'un bagnard néo-calédonien une fortune colossale qu'il conserve à son seul bénéfice. Il achètera notamment les îles Fanning et Washington qu'il revendra pour acquérir, en 1907, l'île Christmas où il fonde une cocoteraie employant de nombreux Tahitiens. Exclu de la société de Marie (Frères maristes) en 1909, il assume son destin d'homme d'affaires (allant jusqu'à faire du trafic d'alcool pendant la prohibition américaine) et s'installe à Tahiti d'où il gère ses affaires et devient un acteur important de la vie politique et économique de la colonie. Colon fortuné, il vit dans sa très belle propriété de Taaone à Pirae. Il s'intéresse à l'ethnographie et fut un des premiers présidents de la Société des études océaniennes.
Paul Boulagnon, Emmanuel Rougier - Des Isles d'Auvergne à l'Océanie, Éditions du Roure, 2002 (ISBN 2-906278-39-4) (voir ici)
CHRISTMAS ou NOËL (îles de), groupe isolé de la Polynésie ou Océanie orientale, sous 1° 58' lat. N. et 16UO 3' long. occ. Balbi le comprend dans ses Sporades boréales. Il fut découvert par Cook en 1778. Ce groupe, qui paraît s'être formé sur un banc de corail, n'avait alors qu'une faible végétation. Le navigateur anglais n'y trouva point d'autres quadrupèdes que le rat; mais une grande quantité d'oiseaux aquatiques, une espèce de moineaux, de petits lézards et beaucoup de tortues. Cook y fit semer des graines de cocotier, d'igname et de melon. La toponymie de l'île est due pour l'essentiel au père Emmanuel Rougier, qui a loué l'atoll au Royaume-Uni entre les deux guerres et y a planté près de 800 000 cocotiers avant de mourir à Tahiti.
Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1936-06-19
Le procès du drame de l'ile Christmas serait enfin jugé au mois de juillet. On sait que le richissime propriétare de l'ilé Christmas, Emmanuel Rougier, est incarcéré depuis le 21 janvier, et inculpé `' d'avoir tué les trois ouvriers tahitiens disparus de sa propriété en 1929. Un correspondant de Papeete nous décrit la triste personnalité de Rougier, dirigeant d'Action française, se qualifiant lui-même de fasciste, et exploiteur impitoyable' de la main-d"ouvre tahitienne et conclut « Nous ne cesserons de .réclamer toute la vérité sur l'assassinat de Tefane à Tiho, Nicolas et Meketa à Pautu, ceux qui ne reviendront jamais. Justice doit être faite. »
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Le Bulletin de la Société française de colonisation vient de publier dans son vingt-septième fascicule (janvier1895) une élude sur le Cocotier et ses produits, par le D' Edouard Iteckèl, et undiscours sur la Colonisation
Histoire naturelle, hygiénique et économique du cocotier (cocos nucifera, Lian.). In-4°de
17 f. 1856. /mpt-tMMfM! de Rignoux.
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Titre : Les colonies françaises : notices illustrées. Les Wallis, Futuna, Kerguelen / publiées par ordre du sous-secretaire d'Etat des colonies ; sous la dir. de M. Louis Henrique,...
Éditeur : Quantin (Paris)
Date d'édition : 1889-1890
Contributeur : Henrique, Louis. Directeur de publication
Les sécheresses exceptionnelles des six dernières années, sécheresses telles que l'eau a manqué en 1888 et 1889 dans nombre de points de la partie sous le vent de Tahiti, ont déterminé une pullulation extraordinaire du parasite du cocotier (Aspidiotus conchyformis). Cet insecte qui, dans l'Amérique du Sud et au Brésil, s'attaque aux cotonniers, ravage surtout à Tahiti les cocotiers, il n'y a été étudié d'une façon réellement scientifique que par le Dr Vincent, qui le premier signala son existence à Atimaono en 1871 (voir Journal officiel de la République Française en date du 19 Novembre 1889).
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ILOT DE Meetia. Cratère éteint, élevé de 435 mètres,
cette petite fie est située à 60 milles environ de l'est de
Taiarapu. On ne peut y accoster même en.embarcation que
par beau temps. L'eau douce y manque. Un vieil indigène
du district de Tautira (Tahiti) y a élu domicile depuis
vingt ans et s'y livre à i'éiève des porcs. I! reçoit souvent
la visite de ses compatriotes de Tautira, qui viennent
y faire la récolte des cocos;
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Sans nous attarder ces discussions nous avons adopté la théorie de M.E.Raouiqui concorde avec les légendes et
les traditions,s'appuie sur des vérités indiscutables, a pour
eUe la synonymie botanique, la linguistique tout entière,
et est enfin-consacrée paria morphologie crânienne.
Suivant ce voyageur, les Polynésiens ne seraient pas
partis d'un point unique du monde (c'est également l'opinion
d'Elisée Reclus) mais bien de diverses régions de la.
Malaisie. Toutefois, il lui paraît possible qu'une migration
soit partie de Java-iki (Jaya la sacrée) et une autre de
'Sayai (Ile de Céram); !ies dans l'intérieur desquelles se
trouvent encore des populations qui lui ont offert, avec
celles déjà Polynésie, des analogies frappantes, anthropologiques,
linguistiques et traditionnelles.. Nombreux sans doute furent les exodes qui peuplèrent
l'Océanie, mais on peut affirmer qu'il y en eut au moins
deux. Les Sandwich, les Marquises, lesTuamotu, les Tubuai,
les Cook et la Nouvelle-Zélande ont, en effet, un dialecte
qui révèle un même peuplement effectué par une migration
légèrement différente de celles qui peuplèrent les
autres Mes les conclusions fournies par la linguistique sont
d'ailleurs encore ici étayées parla morphologie crânienne;
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Le Bulletin de la Société française de colonisation vient de publier dans son vingt-septième fascicule (janvier1895) une élude sur le Cocotier et ses produits, par le D' Edouard Iteckèl, et undiscours sur la Colonisation
Histoire naturelle, hygiénique et économique du cocotier (cocos nucifera, Lian.). In-4°de
17 f. 1856. /mpt-tMMfM! de Rignoux.